Comment organiser des funérailles ? Tout ce qu'il faut savoir.
Lorsque le décès d'un proche survient, outre la douleur et le bouleversement causés par la perte de cet être cher, se pose la question de l'organisation des obsèques… et là, pas facile de s'y retrouver. Entre inhumation, crémation, service laïque ou cérémonie religieuse, on peut vite être perdu dans un environnement qu’on maîtrise mal. Vous trouverez ici un guide pratique regroupant conseils et étapes pour vous aider au mieux dans la préparation des funérailles.
La première chose à savoir est de connaître les volontés du défunt concernant son enterrement. Elles peuvent être exprimées via un testament, un contrat obsèques ou même oralement, auprès d’un proche ou d’une personne de confiance. Auquel cas, celles-ci doivent être respectées, c’est la loi. Pour information, en cas de non-respect de ces directives, vous encourez des sanctions pénales, soit 7 500 € d’amende et jusqu’à six mois d’emprisonnement.
Si le défunt n’a laissé aucune indication sur l’organisation des funérailles, la décision appartient à ses proches, en général au conjoint.
En cas de désaccord entre les proches, c'est à un juge de trancher. Vous devez le saisir au moyen d'une assignation par huissier ou d'une requête déposée au greffe du tribunal. Il statuera dans les 24 heures. Le plus souvent, il privilégie les choix du conjoint.
La différence entre inhumation et crémation
Pour rappel, l’inhumation ou la crémation doit avoir lieu au minimum 24 heures après le décès, et au plus tard dans les 6 jours ouvrables, hors dimanches et jours fériés. Des dérogations peuvent néanmoins exister, notamment en cas de problème médico-légal ou de décès en outre-mer ou à l’étranger.
Pour information : pendant la crise sanitaire du Covid-19, le Haut Conseil de la Santé Publique a allongé ce délai à 21 jours, dans le but de permettre aux familles d'attendre le retour d'une situation plus favorable pour organiser des obsèques conformes aux souhaits du défunt. Pour connaître toutes les informations relatives aux obsèques et au covid, consultez notre article : “Enterrement et covid : pass sanitaire, jauges, consignes… tout savoir sur les dernières règles en vigueur.”
L’inhumation
est le fait de mettre un cercueil ou une urne (après une crémation) sous terre et de réaliser une sépulture à sa mémoire. C’est l’enterrement le plus pratiqué en France aujourd’hui. Le défunt peut être inhumé soit dans le cimetière de la commune où il résidait, soit dans la commune où il est décédé ou encore dans le caveau familial.
La crémation
consiste à brûler le corps d'un défunt puis à recueillir les cendres pour les mettre dans une urnee. Elle se déroule dans un crématorium (ou funérarium). Tout comme l’inhumation, la crémation peut être organisée dans le cimetière de la commune où il résidait, soit dans la commune où il est décédé ou encore dans le caveau familial.A quoi sert un service de pompes funèbres ?
Les sociétés de pompes funèbres sont détentrices d'une habilitation. Elle leur donne le droit d'assurer les prestations funéraires suivantes :
- l’organisation des funérailles.
- les inhumations et crémations.
- le transport avant ou après la mise en bière.
- la fourniture de cercueils, urnes et accessoires.
- les soins de conservation.
- gestion des chambres funéraires.
- organisation de la cérémonie avec l’aide d’un maître de cérémonie.
- diverses prestations : de voitures de deuil et d’objets pour les obsèques…
En plus de ces services, certaines vous proposeront des options supplémentaires en fonction de vos besoins : marbrerie pour un monument funéraire ou pierre tombale, rédaction et envoi des faire-part, services administratifs, aide psychologique et bien plus encore.
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Choisir l’entreprise de pompes funèbres
Une fois la décision prise entre inhumation et crémation, vient le choix des prestataires et donc de l’entreprise de pompes funèbres. Voici notre liste de prestataires de pompes funèbres sélectionné par Alanna. Comme nous l’avons précisé plus haut, vous disposez d’un délai légal de six jours pour organiser l’enterrement. Il est donc recommandé de ne pas se précipiter ! La loi stipule que les entreprises de pompes funèbres ont obligation de présenter un devis gratuit et détaillé, différenciant les prestations obligatoires et facultatives. Le total peut être multiplié par cinq selon les prestations choisies et le lieu de sépulture. Il est donc important de prendre le temps de comparer.
Nos conseils pour l'organisation d'obsèques :
Soyez organisé
Le temps est souvent compté au moment de l'organisation des obsèques, en plus de l’organisation de la cérémonie, vous devez également gérer la partie administrative. Dans ces moments où les émotions peuvent facilement prendre le dessus, il est important d'anticiper pour que vous puissiez vous concentrer sur l'essentiel. Préparez en amont les documents administratifs. D’ailleurs, pour vous aider dans la réalisation des démarches administratives après un décès, alanna met à disposition des familles endeuillées un outil de suivi et d’aide aux démarches. Celui-ci est accessible après la création de l’Espace Souvenirs de la personne défunte dans la rubrique “démarches”.
Gardez le sens du concret
Lorsque vous recherchez et comparez les services proposés par les sociétés de pompes
funèbres, ayez le sens
du concret. Exigez des devis clairs et précis, le détail des prestations a son importance et
doit figurer
sur le devis. Comparez également des points comparables, pompes funèbres qui ont par exemple
le même
positionnement, offrent les mêmes services...
Enfin, sachez qu’un conseiller funéraire est là pour vous informer et vous
proposer des services en fonction
de vos besoins, en aucun cas il ne doit s'agir d'un argumentaire de vente !
Dans le devis soyez notamment attentif aux coûts des prestations suivantes :
- Le premier prix d’un cercueil destiné à la crémation et d’un cercueil en chêne.
- Le coût des honoraires pour les démarches effectuées par la société de pompe funèbre
- Le coût du corbillard et des porteurs ainsi que leur nombre.
Ecoutez-vous
Il est important de vous faire confiance, dans les moments de deuil, même si vous êtes plus fragile, votre instinct s'avère souvent un excellent guide. N'hésitez pas à bien vous entourer et à vous reposer sur des personnes de confiance, entourage, proches, amis, famille que vous savez être de vrais piliers. Prenez conseil auprès d'amis qui ont dû faire face à un deuil. Lorsque vous rencontrerez des sociétés de pompes funèbres, soyez attentif à votre instinct, mieux vaut parfois dépenser un peu plus pour faire appel à une société en qui vous avez pleinement confiance plutôt que d'avoir de mauvaises surprises.
Quel type de cérémonie funéraire choisir ?
Selon les convictions religieuses ou culturelles du défunt, les rites funéraires sont différents mais une cérémonie reste un moment fort qui permet de réunir la famille et les proches pour rendre un dernier hommage en la mémoire de la personne disparue et débuter son deuil.
La cérémonie civile ou laïque
Cette option laisse le choix à la famille de personnaliser son dernier hommage au
défunt tout en
satisfaisant les besoins de rituels nécessaires pour mieux faire face à la
disparition d’un proche. Une
lecture de textes, un poème et des discours peuvent être lus par les proches afin de
célébrer sa mémoire. Sa
musique préférée, un film ou des photos peuvent également accompagner ce dernier hommage.
Selon les volontés du défunt ou de la famille, la cérémonie civile se déroule au cimetière,
au crématorium
ou dans une salle de cérémonie mise à disposition par l’entreprise de pompes funèbres.
Un maître de cérémonie organisera la prestation funéraire. Il prend le relais du conseiller funéraire et assure le bon déroulement des obsèques, de la formation du convoi jusqu’à la mise en bière et à l’inhumation ou la crémation. Il se présente à la famille, accompagne et veille au bon déroulement des opérations jusqu'à la fin de la cérémonie.
Organiser une cérémonie religieuse
La cérémonie religieuse appliquant les traditions selon la religion pratiquée par le défunt, les funérailles observent leur propre rite et se déroulent dans le lieu de culte ou au cimetière. Afin d’organiser une cérémonie religieuse, rapprochez-vous de l’autorité religieuse en fonction des convictions du défunt. Certaines religions permettent de « personnaliser » la cérémonie en choisissant prières, chants, lectures ou musiques.
Retrouvez nos articles de blog sur le déroulement des cérémonies protestantes, catholiques, musulmanes, juives et orthodoxes.
Comment choisir le cercueil ?
Le cercueil est un élément obligatoire des obsèques, y compris en cas de crémation. Il représente en moyenne 27% du prix des obsèques, avec un prix qui varie énormément, de 500€ à 8.000€ en fonction des modèles. Pour choisir son cercueil, voici nos conseils :
- Les cercueils pour crémation sont plus simples : leur épaisseur règlementaire est de 18mm minimum, et la plupart n'ont pas de vernis apparent. Ils peuvent être en bois clair, en pin, voire en aggloméré.
- Les cercueils pour inhumation doivent mesurer au moins 22mm d'épaisseur. Le recours à des bois plus solides est fréquent, avec le chêne ou l'orme. La résistance à l'humidité est nécessaire, et ils se déclinent dans un large choix de formes et de couleurs.
Enfin, il vous faudra choisir des ornements et des accessoires pour le cercueil. Il doit obligatoirement être équipé de quatre poignées pour le transport.
Alternative au cercueil en bois, le cercueil en carton. Plus écologique, plus économique et très populaire au Royaume-Uni, il séduit de plus en plus de français, que cela soit pour l’inhumation ou la crémation. Fabriqué en carton recyclé, assemblé avec une colle végétale (mélange d’amidon de maïs et de pomme de terre), coloré avec des encres à base d’eau, le cercueil en carton est entièrement biodégradable. Très résistant, sa fabrication nécessite huit fois moins de bois qu’un cercueil « classique ». Son poids mais aussi le temps d’incinération sont donc significativement réduits. Pour terminer, sachez que le prix d’un cercueil en carton est bien plus faible qu’un cercueil en bois, il varie de 300 à 700€ contre 500 à plus de 2 000€ pour un cercueil « traditionnel » en bois. Pour en savoir plus, découvrez notre guide: Tout savoir sur les obsèques écologiques
Comment se déroule un enterrement ?
C’est l’occasion pour les proches de rendre un dernier hommage à la personne aimée, en se réunissant ensemble.
La veillée du corps
Si la veillée mortuaire n’est plus aussi répandue qu’avant, elle persiste
dans les familles les plus
croyantes, toutes religions confondues.
Si son déroulement ainsi que les textes lus diffèrent en fonction du culte du défunt, le
principe est le
même : il s’agit de veiller le corps jusqu’aux funérailles afin de communier avec
son âme.
La veillée du corps a souvent lieu au domicile familial, mais elle peut être organisée en
chambre funéraire
lorsque cela n’est pas possible.
La mise en bière
Avant la cérémonie d’hommage, la mise en bière permet de se recueillir
autour du cercueil ouvert. Le corps,
est déposé à l’intérieur du cercueil au funérarium et la famille dispose d’un temps pour se
recueillir. Si
voir la dépouille d’un être aimé est un moment difficile et que le choix de voir ou non le
cercueil ouvert
appartient à chacun, cette étape peut permettre d’amorcer le travail de
deuil. La mort a quelque chose
d’irréel et beaucoup de personnes, sous le coup du choc, ont du mal à « réaliser » les
choses lors de
l’annonce de la mort. Se recueillir devant la dépouille peut ainsi constituer un premier pas
vers
l’acceptation.
A la fin de la demi-heure, l’entreprise funéraire procède à la fermeture du cercueil et à la
levée du corps
pour l’acheminer vers le lieu de cérémonie.
La cérémonie, laïque ou religieuse
La cérémonie hommage réunit les proches du disparu, généralement au
funérarium. Les porteurs amènent le
cercueil à l’avant de la salle, près du maître de cérémonie.
Cérémonie d’adieu laïque ou religieuse, le déroulement différera, mais le principe reste
identique : donner
la parole aux proches et rendre un dernier hommage au disparu en célébrant sa
mémoire et son
existence.
La cérémonie religieuse sera structurée autour de la lecture de prières et chants religieux,
tandis que la
cérémonie laïque permet une forme assez libre, entre diffusion de musiques appréciées du
défunt, projection
de photos et autres hommages.
Si certains proches du défunt sont à distance et ne peuvent pas se rendre à la cérémonie d'adieux, l'ajout d'un lien de visionnage sur l'espace souvenir du défunt leur permettra de visionner la cérémonie d'obsèques à distance. Alanna vous accompagne dans toutes les étapes face au décès.
L’inhumation
L’inhumation est l’occasion de faire ses adieux au défunt dans le cimetière
où il reposera.
Les proches se retrouvent au niveau de l’entrée principale. Le maître de cérémonie les guide
ensuite près de
la sépulture. Prières et dernières paroles d’hommage sont prononcées à ce
moment-là, juste avant la mise en
terre.
Une fois le cercueil descendu dans la tombe, chacun peut s’approcher et déposer pétales de
fleurs ou une
simple poignée de terre avant de se retirer.
Le rôle des pompes funèbres s’arrête à cette dernière étape de l’enterrement, mais les proches souhaitent souvent prolonger ce moment en se réunissant chez un membre de la famille du disparu (conjoint, parent, enfant…) afin d’apporter leur soutien.
Comment se passe une crémation ?
Le cercueil du défunt est placé dans un four chauffé à 800 degrés. La chaleur va provoquer la combustion du cercueil puis du corps (il n'y a pas de flammes). Une fois cette étape terminée, il faut laisser les cendres refroidir. Il y a deux possibilités : la crémation en présence de la famille ou hors présence de la famille. Dans le premier cas, la cérémonie d'adieux est prévue au crématorium le jour de l’incinération. Une fois que ce recueillement est terminé, la famille et les amis peuvent repartir et le corps est ensuite incinéré.
La crémation du corps prend entre 1h30 et 2h. En général, les proches présentent leurs condoléances tout de suite après l'entrée du corps dans le four, et quittent les lieux de la crémation. Un membre de la famille est désigné pour venir rechercher l'urne cinéraire une fois la crémation terminée.
Dans le deuxième cas de figure, les incinérations s'effectuent le soir. Les corps sont
déposés au
crématorium le soir pour que les urnes soient remises dès le lendemain.
Les cendres sont recueillies dans une urne cinéraire munie d'une plaque indiquant l'identité
du défunt et le
nom du crématorium.
Que faire des cendres ?
La dispersion des cendres peut se faire en pleine nature, en pleine mer ou dans un espace aménagé dans un cimetière. Elle est interdite sur la voie publique, dans la rue ou une rivière aux rives aménagées (assimilée à une voie publique). La dispersion dans la nature doit être déclarée à la mairie de la commune de naissance du défunt. On peut aussi garder l'urne dans un columbarium, une sépulture ou un monument funéraire. Il est interdit de la conserver à domicile.
Vous pouvez également placer l’urne dans une sépulture située dans une propriété privée ou encore au cimetière. Effectivement, l'urne contenant les cendres peut être inhumée dans une sépulture, déposée dans un columbarium (lieu où sont conservées, dans des niches, les urnes cinéraires contenant les cendres des morts) ou scellée sur un monument funéraire. Les cendres peuvent aussi être dispersées dans un espace dédié appelé « jardin du souvenir ».
Inhumation ou crémation : quel procédé est le plus écologique ?
Ces deux pratiques restent très polluantes, cependant c’est la crémation qui est considérée comme plus écologique que l’inhumation. Effectivement, selon une étude australienne, son bilan carbone serait meilleur que celui de l’inhumation. Bien que la crémation rejette bien plus de CO2 dans l’atmosphère – 160 kg contre 39 kg pour l’inhumation – les cimetières ont un impact beaucoup plus pesant sur l’environnement à cause des stèles, de l’utilisation de pesticides et d’eau pour l’entretien du terrain, etc. En prenant tous ces paramètres en compte, les inhumations sont responsables de 10 % d’émissions en plus.
Combien coûte un enterrement ?
Le prix d'un enterrement varie entre 4 950 € et 7 530 € en Île-de-France contre 1 980 € à 6 090 € en province. Les frais pour une crémation oscillent entre 2 340 € et 6 270 € en région parisienne et entre 2 670 € et 4 190 € en province.
Être inhumé
Comptez en moyenne 1 000€ pour une inhumation. Les prix varient en fonction de l’option choisie. On peut en effet être enterré seul ou dans un caveau familial.
Être Incinéré
Aujourd’hui, une crémation est 8% plus chère en moyenne qu’une inhumation. Les cendres peuvent être dispersées dans un columbarium pour environ 500€ par personne. La dispersion des cendres peut aussi être réalisée dans la nature. Comme mentionné plus haut.
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Comment est financé un enterrement ?
Financé par le défunt :
Si la personne décédée n'a rien prévu de son vivant (épargne ou assurance spécifiques), un proche s'occupant des obsèques peut faire débloquer la somme nécessaire sur un compte bancaire du défunt, dans la limite de 5 000 €.
Financé par les héritiers :
Si le coût est plus important, il faut faire une demande de prise en charge signée de tous les héritiers, qui sera transmise à la banque par le notaire s'occupant de la succession. À moins que l'un d'entre eux ne fasse l'avance des frais. Celle-ci constituant une charge de la succession, les autres héritiers devront lui rembourser la part qui leur incombe. Ces dépenses faisant partie des “obligations alimentaires” des enfants à l'égard de leurs parents, ils devront, même s'ils renoncent à la succession, assurer le financement des obsèques à proportion de leurs moyens.
Des aides possibles :
Elles ne vous seront pas versées automatiquement. Pour chacune d'elles, il vous faudra en faire la demande.
Via l’aide de la mairie : la commune du lieu de décès a l'obligation d'assurer gratuitement les obsèques d'une personne dépourvue de ressources financières. C’est elle qui choisira le prestataire.
Attribution préférentielle de la Caisse nationale d'assurance vieillesse : Si le défunt percevait une pension du régime général, la personne qui s'est acquittée des frais d'obsèques sera remboursée en priorité par la CNAV sur les sommes qu'elle devait encore au défunt, dans la limite de 2 286 €, le reste, s'il y en a, étant versé aux héritiers.
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