Deuil suicide : soutien et conseils pour surmonter cette épreuve très douloureuse
3 Mai 2023
Être en deuil suite au suicide d'un proche : comment comprendre et traverser cette épreuve si difficile. Le départ d’un frère, d’une soeur, d’un enfant, ou d’un parent par suicide est déchirant et particulièrement lourd à porter. Il nécessite des services et du soutien. Dans cet article, nous allons aborder les difficultés du deuil suite à un suicide ainsi que le soutien disponible pour aider les personnes en deuil à surmonter ce moment incroyablement éprouvant.
Comprendre les réactions vécues
Le deuil suite au suicide d'un proche est très difficile à vivre car ce départ abrut provoque toujours une grande souffrance. C’est pourquoi il faut d’abord analyser et comprendre ce qui se passe et les réactions qui s’enchaînent.
Réactions physiques
Les personnes en deuil suite à un suicide subissent souvent le choc de l’annonce ou de la découverte. Cela peut entraîner des symptômes physiques de mal-être tels que des maux de tête, des douleurs musculaires, des nausées, des insomnies ou encore un manque d'appétit. Ces symptômes sont parfaitement normaux et ne doivent pas être ignorés. Les personnes confrontées à un suicide décrivent souvent une sensation de “monde qui s’écroule” et d’une douleur qui “écrase”.
Réactions émotionnelles
Après un suicide, les personnes endeuillées ressentent également souvent des sentiments très intenses tels qu’une profonde tristesse, de l'anxiété, de la colère ou encore un sentiment de vide profond. Ces sentiments sont normaux, il faut les accepter et si possible trouver les moyens de les exprimer. Un décès par suicide est traumatisant, et cela entraîne un besoin de “crier” ou de “hurler” pour évacuer la douleur, mais bien souvent, les personnes restent tétanisées, et n’arrivent justement pas à extérioriser ce trop plein de charge émotionnelle.
Réactions comportementales
Enfin, les personnes touchées par le deuil suite à un suicide peuvent présenter des changements comportementaux importants tels que l'isolement social, l'irritabilité ou encore une perte d'intérêt pour les activités qu'elles appréciaient auparavant ou pour les gens. Ces changements sont également normaux, tant la souffrance est intense.
Prendre soin de sa santé mentale et physique face au deuil lors d’un suicide
Un autre élément à prendre en compte et à surveiller de près lors de la circonstance particulière du suicide est la santé mentale et physique des endeuillés. Alors comment essayer de prendre soin de soi ? Voici quelques conseils :
Recenser les bons moments passés avec le défunt
Même si cela peut sembler impossible ou contradictoire, se souvenir des bons moments passés avec la personne décédée et se rappeler ce qui faisait sa personnalité, sa force, son identité est un excellent moyen d’atténuer la souffrance vécue. Ce geste qui semble simple, peut aider à apaiser la douleur du manque et chasser un peu de la tristesse, par l’évocation de situations heureuses et de bonheurs passés.
Alanna met à votre disposition un espace d’hommage qui peut contenir et recevoir les anecdotes et les souvenirs de chacun vécus avec le défunt. En tant que plateforme sociale du deuil, elle rassemble tous les proches, qui peuvent ainsi partager des photos, des vidéos, des moments de vie avec respect et dignité. Collecter et rassembler en un seul endroit accessible à tout moment, les messages et les souvenirs, permet de disposer d’un espace de recueillement positif et bienveillant.
Prendre le temps d'accepter le deuil
Accepter le départ de la personne décédée est essentiel et indispensable pour pouvoir commencer à guérir. Nous vous conseillons de vous accorder du temps pour faire votre propre chemin vers la guérison. En cas de besoin ou de difficultés, nous vous recommandons de vous faire accompagner de professionnels dédiés et expérimentés, dont c’est le métier. Ils vous aideront à trouver les clés de l’acceptation et de la reconnexion à la vie.
Trouver le soutien nécessaire
Il existe des associations spécialisées dans le deuil, et plus particulièrement dans le cas du suicide.
- associations de prévention au suicide :
- Suicide écoute, disponible 7j/7 et 24h/24 au 01 45 39 40 00, l’association propose une écoute anonyme, apolitique et aconfessionnelle.
- SOS Amitiés France, est engagé depuis plus de 50 ans dans la prévention du suicide. Écoute anonyme et gratuite 7j/7 et 24h/24 au 09 72 39 40 50.
- association d’accompagnement de familles endeuillées suite à un suicide :
- PHARE enfants parents : accompagne les jeunes en situation de mal-être ainsi que leurs proches, et les familles endeuillées par le suicide d'un enfant. Joignable au 01 43 46 00 62, l’association vous apportera de l’aide.
Il est également possible de trouver du soutien auprès des membres de votre entourage ou encore dans des groupes de soutien en personne ou en ligne.
Reconnaître et accepter ses sentiments
Il est essentiel de reconnaître et d'accepter ses sentiments face au décès d'un proche. Cela peut être difficile, mais c'est un pas indispensable vers la guérison.
Le suicide d’un proche provoque des sentiments de culpabilité : des questions comme : pourquoi je n’ai rien vu ? pourquoi je n’ai pas réagit ? surviennent souvent.
Ensuite, il n’est pas rare de ressentir des sentiments de honte, car s'ôter la vie c’est aller contre les lois sociales et religieuses. Aussi, c’est encore un sujet dont il est difficile de parler librement aujourd’hui. La peur des aprioris est très présente.
Enfin, justement, le sentiment de peur est très fréquent suite à un suicide. Il est courant de penser au comportement de ses autres enfants, si le suicide a touché un membre d’une fraterie, ou encore de se mettre à douter du sens de la vie. Cela altère souvent la confiance que l’on porte en soi.
Se préparer à vivre sans la personne décédée
Une fois que le processus de deuil a commencé, il reste ensuite à se préparer à vivre sans la personne décédée.
Faire face aux questions importantes
Les facteurs de risque de suicide incluent la dépression, l'impulsivité, les facteurs de personnalité, un mal-être, une situation difficile comme une rupture ou un problème d’argent, ou encore l'alcoolisme, la toxicomanie…. Il est important d’analyser ce qui a pu pousser la personne à prendre cette décision afin d’essayer de la comprendre et de lui pardonner.
Apprendre à vivre avec le sentiment de manque
Le sentiment de manque est très difficile à surmonter et il est normal qu’il persiste longtemps après le décès d’un proche. Il faut accepter ce sentiment et essayer de trouver des façons positives de le gérer.
Se libérer de la culpabilité et de la colère
La culpabilité et la colère sont des sentiments normaux souvent très présents après un suicide. Il est important d’accepter ces sentiments et d’essayer de les transformer en une ressource qui peut être utile pour soi-même.
Développer une relation avec le défunt à travers les souvenirs
Enfin, il est possible de maintenir une relation avec le défunt en se remémorant les bons moments passés ensemble et en partageant cet héritage avec son entourage, pour que petit à petit, le souvenir soit moins une blessure et plus une évocation heureuse. Cela peut aider à apaiser le sentiment de manque et à éviter de replonger dans des moments de tristesse à l’évocation de son nom ou de son souvenir.
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