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Les phases du deuil d'un parent : guide pratique pour mieux comprendre et accompagner ce processus.

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Le deuil d’un parent est l’épreuve redoutée de tous. Les parents sont les piliers de la famille, le repère de chacun. Alors comment agir quand la vie s’éteint et que l’un ou l’autre des parents s’en va ? En découvrant les différentes phases du deuil d'un parent, vous serez mieux préparé.e pour traverser ces difficiles moments. Ce texte propose un soutien réconfortant et apporte des conseils pour mieux surmonter la douleur du deuil.

Les différentes phases du deuil d'un parent

Le deuil d'un parent est un processus difficile et complexe qui peut affecter les adultes aussi bien que les enfants. Il n'y a pas de «bonne» manière d’aborder le deuil, mais il faut être conscient des émotions et des pensées qui l’accompagnent.

Le choc et le déni

La première réaction face au décès d'un proche est habituellement le choc et le déni. Cette phase se caractérise par une incapacité à croire ou à accepter la mort qui vient d’arriver, et par un sentiment de confusion et d'incrédulité. Les personnes endeuillées peuvent avoir l'impression que ce qu’ils vivent n'est qu'un mauvais rêve, ou s'accrocher à l'idée que leur proche pourrait revenir ou être sauvé. Ces sentiments sont normaux et font partie intégrante du processus de deuil.

La colère

Après le déni vient généralement la colère ou l’inquiétude profonde. Les personnes endeuillées peuvent ressentir une profonde tristesse et laisser libre cours à leurs sentiments : elles peuvent hurler, frapper un oreiller, pleurer, avoir besoin de prendre l’air, ne plus vouloir voir personne, … Chacun a sa façon d'exprimer et d’extérioriser son adieu au moment du décès. Dans cette étape, certaines personnes blâment Dieu ou la destinée pour leur perte, ce qui est tout à fait normal.

La négociation

Dans cette étape du processus de deuil, les personnes essaient de retrouver l’espoir. Elles entrent dans une forme de marchandage en tentant de “troquer” quelque chose contre autre chose. Par exemple, si je fais suffisamment donation à des œuvres caritatives, mon parent reviendra-t-il ? Ou encore si je suis assez fort pour traverser la situation sans pleurer, ma douleur disparaitra-t-elle ? Beaucoup tentent de convaincre Dieu ou de négocier de manière surréaliste.

La tristesse et la dépression

La tristesse profonde suit inévitablement après le choc initial et le besoin de garder espoir. Pendant cette période, beaucoup commencent à réaliser complètement que leur proche ne sera plus jamais présent physiquement sur terre. Épuisées par toutes ces émotions contradictoires, les personnes endeuillées peuvent sombrer dans une profonde fatigue morale et physique, qui peut aller jusqu'à la dépression.

L'acceptation

A la fin du processus de deuil vient l’acceptation. Les personnes en deuil commencent à accepter leur perte pour ce qu’elle est et tentent de donner un nouveau sens à leur vie sans leur proche. Cette étape ne signifie pas que la douleur a disparu, elle signifie que les personnes peuvent maintenant penser et parler de leur parent décédé sans pleurer ou se sentir trop abattues.

Quels sont les signes et symptômes de chaque étape ?

Le choc et le déni

  • Incrédulité : Sentiment grandissant que tout ceci n’est qu'un mauvais rêve qui va bientôt se terminer.
  • Désorientation : Perte de repères et difficultés à se concentrer.
  • Négativisme : Refus non-verbal de comprendre la réalité de la situation.

La colère

  • Accablement : Émotions intenses et difficiles à contrôler pouvant inclure des sentiments d'injustice, d'impuissance ou une certaine forme d'apathie.

La négociation

  • Tentative de raisonnement : Recherche concertée d’une solution, d’une compensation ou d'une explication logique pour ce qui arrive.
  • Désespoir : Un sentiment oppressant d’abattement total provoqué par une sensation permanente et intense de vide.
  • Reconnexion à la vie : Réapparition progressive des activités normales ainsi que de la vie sociale et sentimentale après avoir accepté le changement apporté par la perte.

Pendant le processus de deuil, prendre soin de soi est primordial. Il peut être difficile d'avoir assez d'énergie pour s'occuper des choses quotidiennes, mais chaque petit geste compte. Pratiquer une activité physique régulière, manger équilibré et dormir suffisamment sont essentiels au bon fonctionnement du corps et à la préservation du mental.

Comment faire le deuil d'un père ou d'une mère ?

Le deuil d'un parent est une étape importante, qu’elle se produise quand on est jeune ou plus vieux. Voici quelques conseils qui peuvent vous aider à faire le deuil :

  • S’autoriser à ressentir des émotions : Il est normal d’éprouver de la tristesse, de la colère, de la culpabilité ou de la confusion suite à la perte d'un parent. Laissez vos émotions se manifester et ne les refoulez pas.
  • Parler de son parent : Parler de son parent décédé avec d'autres personnes qui comprennent ce que vous traversez peut vous aider dans votre deuil.
  • Se rappeler des bons moments : Se concentrer sur les souvenirs agréables et positifs que vous avez partagés avec votre parent va vous permettre de vous sentir plus proche de lui.
  • Prendre soin de soi : Manger sainement, faire de l'exercice, se reposer suffisamment et essayer de faire des activités qui vous plaisent.
  • Oser demander de l'aide : Si vous avez du mal à faire votre deuil, il peut être utile de consulter un conseiller ou un thérapeute.

Gardez en tête que le deuil est un processus personnel et individuel que chacun fait à son rythme.

Quelle est la bonne attitude à adopter pour consoler un enfant du deuil de son parent ?

Trouver les bons mots pour consoler un enfant suite à la perte d'un parent n’est pas évident. Vous devez vous adapter bien entendu à son âge, à sa sensibilité, au contexte, … Mais voici quelques conseils sur la bonne attitude à adopter :

  • Écouter : Laissez l'enfant exprimer ses émotions et ses pensées sans jugement. Écoutez-le attentivement et montrez-lui que vous êtes là pour lui.
  • Être honnête : Il est important d'être honnête avec l'enfant sur la mort de son parent. Evitez de lui donner des détails perturbants. Utilisez un langage simple et compréhensible pour lui expliquer ce qui s'est passé.
  • Valider ses émotions : Aidez l'enfant à comprendre que ses émotions sont normales et naturelles. Qu'il est normal de se sentir triste, en colère ou effrayé suite à la perte d'un parent.
  • Continuer à partager des souvenirs : Encouragez l'enfant à partager des souvenirs agréables qu'il a de son parent décédé. Vous pouvez également partager vos propres souvenirs avec lui. Ne rendez pas tabou l’évocation du parent décédé.
  • Soutenir : Offrez votre soutien à l'enfant en lui disant que vous l'aimez et que vous êtes là pour lui, même si son parent n'est plus là.

Les enfants peuvent réagir de différentes manières, aussi prenez le temps et soyez attentif à tous les petits signes qu’il pourrait manifester, pour anticiper un besoin d’accompagnement plus poussé.

Quels sont les sentiments éprouvés au décès d'un père ou d'une mère ?

Après le décès d'un père ou d'une mère, une variété de sentiments complexes et douloureux sont généralement éprouvés. Voici quelques émotions souvent ressenties :

  • La tristesse : La perte d'un parent peut être très dévastatrice et provoquer de la tristesse profonde et durable.
  • La colère : Il est courant de ressentir de la colère après la mort d'un parent, en particulier si le décès est prématuré ou violent.
  • La culpabilité : Certaines personnes peuvent se sentir coupables de ne pas avoir fait assez pour aider leur parent, ou de ne pas avoir passé assez de temps avec lui/avec elle.
  • L’incrédulité : La mort d'un parent peut sembler irréelle ou incroyable, en particulier si elle est soudaine.
  • La peur : Certaines personnes se sentent effrayées à l'idée de vivre sans leur parent.
  • La solitude : La perte d'un parent peut laisser un vide dans la vie d'une personne et entraîner un sentiment de solitude profond.
  • La détresse : Le deuil peut être extrêmement stressant et épuisant, ce qui peut provoquer un sentiment de détresse.

En fonction de la place de chacun dans une fratrie, du contexte dans lequel le décès intervient, des relations entretenues avec son parent, … Chacun va vivre la situation avec plus ou moins d’angoisse, plus ou moins de recul, et aura besoin de plus ou moins de temps pour réapprendre à vivre sans son parent.

Perdre ses repères suite au décès d'un père ou d'une mère

Éprouver une perte de ses repères après le décès d’un père ou d’une mère est habituel, car le vide provoqué par l’absence d’un parent impacte la vie de manière significative. Vous pouvez vous sentir perdu.e et déstabilisé.e sans votre parent. Voici quelques conséquences courantes de la perte d'un parent :

  • Changement dans les routines familiales : Le décès d'un parent peut changer les routines et les traditions familiales, ce qui peut être difficile à accepter. C’est pourquoi les fêtes, comme les fêtes de Noël par exemple, sont parfois difficiles à vivre, au moins dans les premières années qui suivent le deuil.
  • Sentiment de vide : La perte d'un parent peut laisser un vide dans la vie d'une personne, qui peut se sentir seule et déconnectée. C’est souvent le cas quand la relation était fusionnelle.
  • Changements financiers : Le décès d'un parent peut entraîner des conséquences financières, et un déséquilibre important dans le niveau de vie d’une famille, en particulier si le parent était le principal soutien financier.
  • Responsabilités supplémentaires : Il arrive également que le décès d’un parent entraîne la prise de responsabilités supplémentaires, telles que prendre soin de ses frères et sœurs, des grands-parents ou du parent survivant.
  • Douleur et incertitude : Le deuil peut être douloureux et provoquer un sentiment d’incertitude, notamment quant à l’avenir. Certaines personnes se sentent perdues sans la présence de leur parent.

La perte d’un parent entraîne un grand bouleversement dans la vie de chacun. Elle provoque indéniablement une rupture avec la vie passée. Le temps peut aider à atténuer la douleur et à trouver de nouveaux repères. Votre entourage aussi, contribuera à vous apporter du réconfort et du soutien.

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