Chers Amis, chers proches parents,
Judith, que sa mémoire soit comme une belle étoile dans le ciel, est partie sans crier gare, aussi subitement qu’un plongeon dans la mer lors d’une balade comme celles qu’elle aimait bien faire au soleil dans les Calanques, la nuit du 21 au 22 août dernier à l’Hôpital Européen de Marseille.
Née en 1958 à Téhéran en Iran, seconde enfant de parents Globe Trotters rescapés de la Shoah, elle a grandi à Paris, puis à Alger, Casablanca, Port Étienne (Nouadhibou), puis Joué les Tours, Meudon, Boulogne Billancourt, puis en Israël à Jérusalem où elle a passé un Bac scientifique israélien suivi d’un service militaire obligatoire de deux années passé près de la frontière du Liban. Elle a choisi après celui-ci de retourner en France pour y faire des études de cinéma et de communication, et après un séjour d’un an aux États Unis en tant qu’étudiante, elle est revenue en France pour s’y installer définitivement et faire carrière dans l’audiovisuel et la communication institutionnelle – au CNRS et à l’IRD, réalisant également des films courts pour TFI. Passionnée pour les images, animées, en relief, et holographiques, notamment celles produites par le procédé Maurice Bonnet, elle a créé Céleri, une association 1901 dédiée à leur diffusion. Atteinte assez jeune d’une maladie incurable et déformante, l’acromégalie, qui lui a rendue la vie sociale difficile, et qui l’a obligée à se battre au quotidien pour poursuivre son chemin à sa manière, c’est-à-dire indépendante, toujours généreuse et attentionnée pour les autres, optimiste et amoureuse de la nature, toujours pleine d'humour, parfois assez caustique, mais hélas aussi, toujours avec une cigarette en main ...
Féministe convaincue, agnostique, toujours fidèle à la gauche sociale – nous avons dansé ensemble place de la République aux résultats de l’élection de Mitterand en 1981, elle était également respectueuse envers les traditions juives - Notre très chère Judith a été inhumée au cimetière israélite de Marseille le lendemain de son décès.