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Tout savoir sur les obsèques écologiques

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Ecolo jusqu’à la mort c’est possible ? Oui ! Depuis quelques années les obsèques « écologiques », plus respectueuses de l’environnement, sont de plus en plus prisées en France. Cercueils en cartons, urnes biodégradables ou cimetières naturels… on vous dit tout pour un enterrement (presque) 100% green.

Trier ses déchets, faire attention à son alimentation et à sa consommation… de plus en plus de Français essaient de vivre de manière la plus écologique possible. Il était donc tout naturel qu’ils souhaitent également des funérailles écologiques, respectueuses de la nature et de l’environnement. Après avoir préserver la planète de son vivant, comment partir en laissant le moins d’impact pour l’environnement et être « vert » jusqu’au bout ?

Le choix entre inhumation et crémation.

Quel est le choix idéal, si l’on s’en tient strictement au critère écologique ? D’après une étude de la Fondation Services Funéraires de la ville de Paris menée en 2017, il s’agit de la crémation. Ce procédé est pourtant très « énergivore » : en moyenne, 27 litres d’essence sont nécessaires pour soumettre la dépouille à une température de 850° C à 1000° C, pendant 1 h 30. Une crémation rejette ainsi 160 kg de CO² dans l’atmosphère. Elle affiche cependant un meilleur bilan carbone, si l’on tient compte du processus funéraire dans sa globalité, depuis les funérailles jusqu’à la décomposition complète du corps.

En effet, dans le cadre d’une inhumation, la construction d’un caveau, le transport et la pose d’un monument mais aussi l’entretien pendant toute la durée de la concession font grimper la facture. La sépulture choisie est effectivement souvent fabriquée à l’aide de matériaux particulièrement émissifs en gaz à effet de serre comme le granit et généralement importés de Chine. Un enterrement en pleine terre sans monument émettra 182 kg de CO2 alors qu’une inhumation impliquant la mise en place d’un caveau et d’un monument produira 1.252 kg de CO2. Ainsi, l’inhumation générerait 3,6 fois plus de CO² que la crémation. Ce bilan plaide donc en faveur de la crémation.

Les soins et toilette accordés au défunt.

En France, presque la moitié des corps reçoivent des soins de thanatopraxie. Ces soins de conservation consistent à injecter des litres de formol dans le corps du défunt. Or ces produits sont très polluants pour les sols et les nappes phréatiques, s’infiltrant via les caveaux qui ne sont pas toujours très étanches. Pourtant, en dehors de certains cas, rapatriement de corps par exemple, cet embaumement n’est pas indispensable. Les services mortuaires entretiennent souvent un flou entre « toilette mortuaire » (toilette et habillage) et « soin de conservation ».

Vous pouvez donc demander aux pompes funèbres une simple toilette mortuaire pour éviter au maximum les produits chimiques. Pensez également à des vêtements en fibres naturelles pour la tenue du défunt.

Une cérémonie écologique.

Pour économiser du papier, vous pouvez tout gérer via Alanna. Pour cela, il vous suffit de créer un espace souvenir. Il vous sera très utile pour annoncer le décès, organiser les funérailles, honorer sa mémoire, réunir votre entourage. Vous pourrez également y écrire et partager des souvenirs, photos, mots…

Durant la cérémonie, si vous tenez aux fleurs, et cela n’est pas une obligation, vous pouvez privilégier les fleurs locales et de saison et veiller à l’utilisation de véhicules électriques lors du convoi funéraire.

En choisissant un cimetière à deux pas de chez vous pour enterrer ceux que vous aimez, vous diminuerez votre consommation d’énergies fossiles lors de vos visites. Vous pouvez même demander une dérogation pour une inhumation dans une propriété privée. Cette démarche se fait auprès du préfet du département où se situe la propriété et est très encadrée par la loi française.
Sans cette autorisation et la réunion de certaines conditions liées à l’emplacement de votre propriété, aux exigences sanitaires et à la composition du sol, vous ne pourrez pas faire inhumer la personne décédée sur une propriété privée.

La question du cercueil.

L’organisation de funérailles écologiques nécessite le choix d’un cercueil écologique, dépourvu d’emblème. Préférez un cercueil dont la décomposition se fait de façon naturelle. Il existe différents matériaux biodégradables qui peuvent être utilisés pour concevoir un cercueil écologique : l’osier, le carton, le papier mâché, le bambou… Le choix de ces genres de cercueil permet de contribuer à la préservation de la nature. Les poignées et les plaques doivent aussi être en matière biodégradable.
Attention, les prix des cercueils écologiques peuvent varier du tout au tout.

Une urne biodégradable.

En cas de crémation, optez pour une urne funéraire conçue dans un matériau biodégradable qui respecte la nature : bambou, carton etc. Cela lui permettra de se décomposer rapidement aussi bien en immersion que sous terre. Vous avez également la possibilité d'y placer du terreau avec une graine de plante dans l’urne. Ainsi, la dégradation de l’urne avec les cendres servira de compost à la plante. Une jolie métaphore pour une certaine façon redonner vie à l’être aimé.

Une pierre tombale plus écologique.

La préparation d’un enterrement écologique ne serait rien sans le choix de la pierre tombale. D’ailleurs, certaines familles ne veulent pas entendre parler d’autre chose qu’une stèle funéraire en pierre. Si votre démarche consiste à réduire votre impact environnemental, sachez qu’il existe aussi des alternatives intéressantes qui peuvent remplacer efficacement la stèle traditionnelle que l’on a l’habitude de voir dans les cimetières. Les fleuristes travaillent toujours en étroite collaboration avec les agences funéraires et sont prêts à faire preuve de créativité afin de satisfaire les dernières volontés du défunt et de sa famille. Ils peuvent proposer un monument funéraire spécial qui se démarque de la pierre. Cette stèle sera plus organique, plus végétale et vous pourrez spécifier que vous ne souhaitez travailler uniquement qu’avec des fleurs de saison. Dans ce cas, la stèle se renouvelle au fil des périodes de l’année tout en respectant le cycle naturel des saisons. Cela offre une belle occasion d’embellir naturellement le cimetière tout en rendant dignement hommage au défunt.

Le choix d’une concession en pleine terre.

Privilégiez l’achat d’une concession de pleine terre pour ainsi épargner au sol les outrages du ciment utilisé pour les caveaux et du granit des pierres tombales, importées d’Asie du Sud-Est. Encore plus minimaliste : l’enfouissement de l’urne biodégradable contenant vos cendres. "Une concession standard d'un mètre sur deux permet d’accueillir une trentaine d’urnes", explique Laetitia Royant, co-auteur, avec Brigitte Lapouge du livre « Funérailles écologiques » aux éditions Terre vivante.

Les cimetières naturels.

Depuis 2017 une réglementation oblige les municipalités à ne plus utiliser de pesticides pour l’entretien des cimetières. Ces lieux traditionnellement très minéraux reprennent peu à peu un aspect plus naturel. Quelques municipalités vont plus loin et proposent des espaces funéraires écologiques, comme à Niort (Deux-Sèvres) et plus récemment à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne). Bientôt Thiais, Bagneux et Pantin dupliqueront le modèle.
Des urnes aux cercueils, tout doit être biodégradable, sans vernis, et il n’y a pas de pierres tombales. Les vêtements du défunt doivent même être en fibres naturelles. L’inhumation se fait en pleine terre. Et le coût est moindre que pour une concession classique.

Une forêt du souvenir.

Les forêts cinéraires sont des espaces boisés délimités dans lesquels il est possible d’enterrer les cendres des défunts au pied d’un arbre. Cette pratique, répandue en Allemagne depuis une vingtaine d’années, fait ses premiers pas en France… À Arbas, petite commune de Haute-Garonne, a vu jour au printemps 2019 la première forêt cinéraire française : une forêt où l'on peut enterrer les défunts dans une urne écologique placée au pied des arbres. Au delà de la dimension économique (une concession à perpétuité coûte 250 €), ce type de dispositif permet la sanctuarisation de la forêt, en la protégeant de toute exploitation pour l’éternité.

Don de soi.

Là il faut clairement anticiper… et si le défunt n’a pas spécifié qu’il souhaite donner son corps à la science ou être donneur d’organe, vous pouvez vous l’envisager. Et oui pourquoi ne pas faire don de vos organes ou de votre corps à la science ? En créant votre espace personnel sur Alanna, vous pouvez rédiger vos « dernières volontés ». Ces directives anticipées permettent de transmettre à votre entourage ainsi qu’aux médecins vos souhaits concernant votre fin de vie, traitements ou encore don d’organes… et qui sait, en donnant l’un de vos organes, vous sauverez peut-être une vie !

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